samedi 25 janvier 2020

Cartes à problème

S’il y a un thème récurrent sur internet au sujet du tarot divinatoire, c’est bien celui de la description plus ou moins approfondies des arcanes majeures et mineures. Ils sont généralement aussi utiles pour les débutants que les cartomanciens confirmés, même si on peut noter une baisse d’utilité pour les connaisseurs. Ce qui m’étonne, c’est que je vois souvent des personnes expliquer ce que représente une arcane en glissant un « Désolé si je ne suis pas très clair, c’est une lame avec laquelle j’ai un peu de difficulté ». Mais personne ne va jamais plus loin dans ce raisonnement, en tout cas pas à ma connaissance. C’est pourquoi j’ai décidé de me pencher sur le sujet, qui, vous l’aurez compris, traitera des fameuse « cartes à problèmes ».

Qu’elles comportent trop de symboles, qu’elles n’en comportent pas assez, que la posture du personnage représenté ne vous inspire rien ou que vous trouviez la représentation trop brouillonne, les cartes peuvent être de vraies plaies. Pas la peine de se cacher derrière un « mais quiconque étudie comprendra ! », parce qu’aux dernières nouvelles l’étude ne permet pas de créer une affinité particulière. Toute personne s’étant un jour penché sur les tarots divinatoires a rencontré des problèmes d’interprétation ou de clarté. Et lorsque ça arrive, on se sent terriblement bête. C’est vrai, après tout comment peut-on bloquer sur quelque chose même lorsque l’on regarde ses définitions les plus claires ? Exactement comme on peut bloquer sur un problème de math, en fait. Pour contrer cela, il y a plusieurs écoles qui ont chacune ses forces et ses faiblesses :

Si tu as un obstacle devant toi, travaille jusqu’à pouvoir le résoudre.
Si tu as un obstacle devant toi, passe au-dessus ou à côté.
Si tu as un obstacle devant toi, sers t’en pour en faire une force.



Pour rentrer dans le vif du sujet, je vais me tirer une balle dans le pied et vous révéler mes points faibles pour les arcanes majeures. Ils sont assez repérables chez moi puisque leur nom est souvent suivi d’une insulte ou d’un grognement caractéristique ! De celle qui me pose le plus de soucis à celle qui m’en pose le moins (mais quand même assez pour faire partie de cette liste.) :

Ce foutu Chariot (VII) aka je-ne-sais-pas-quoi-dire-donc-dans-le-doute-je-vais-dire-tout.
Le Jugement (XX) gnagnagna, palabre, palabre, tourne autour du pot.
Madame la Lune (XVIII) j’aime-être-incomprise.
L’Étoile (XVII) «je suis une carte positive mais j’ai aussi un penchant négatif mais je t’en dirais pas plus pour être certaine que ça t’ennuie bien. Bisous. »

Comme vous l’aurez compris, j’ai une véritable TENDRESSE pour ces cartes. Tendresse qui, mystérieusement, se manifeste par des envies de coup de machette. Mais c’est un détail, revenons à nos cartes problématiques et nos différentes écoles pour régler le problème sans leur régler leur compte.

Le problème avec les problèmes, c’est qu’il est toujours plus facile d’y réfléchir que de les surmonter ! Par exemple, j’ai beau réfléchir par tous les côtés et lire des bouquins entiers sur ce #~)@ !? de Chariot, je n’arrive jamais à appliquer les informations que je retiens. D’une certaine manière, c’est comme si le message que j’essayais de coller sur le Chariot lui « glissait » dessus comme un patineur sur un lac au Canada jusqu’à traverser la glace et mourir noyé. Par conséquent, je ne crois que très peu à la première méthode. Oh, je sais bien qu’on va me dire que je ne me « connecte » pas bien à l’énergie de la carte, que c’est ma faute, que j’y mets de la mauvaise volonté, mais disons qu’au bout de plusieurs années à pagayer dans un pré à vaches, on finit par se dire qu’y aller à pied ça serait peut-être plus productif (et ça l’est !).

Sans même le chercher, c’est la méthode du détournement qui m’a trouvé. Je me suis rendu compte que mes tarots ne me sortaient presque jamais une des cartes que j’ai nommé au-dessus. Comme s’ils savaient que j’allais grogner et devoir les recouvrir avec 3 autres cartes pour avoir une idée du message qu’ils veulent me passer. Certains y voient de la flemmardise, je préfère y voir un bon travail d’équipe (belle excuse, n’est-ce pas ?) ! Ne vous laissez pas faire par un petit désagrément, prévenez vos cartes que non loin de vous se trouve la cheminée et qu’elles pourraient y aller en vacance si elles continuent de vous sortir des messages que vous ne comprenez pas. Généralement, ça marche. Ou alors votre jeu sera vexé et ne vous sortira plus que les cartes à problèmes jusqu’à ce que vous vous excusiez (non, ça ne sent pas DU TOUT le vécu.). Que voulez-vous, j’aime vivre dangereusement.
La troisième et dernière méthode (en tout cas, la dernière dont je parle. Il en existe sûrement des dizaines d’autres propre à chacun.) est, à mes yeux, la plus obscure. Comment réussir à transmuter quelque chose de négatif en positif ? Ce problème devient encore plus sibyllin lorsque l’on traite des tarots : ils ne sont déjà pas très manichéens et nagent souvent dans les limbes se situant entre le négatif et le positif. L’idée serait de justement intégrer dans le message de la carte-à-problèmes une négativité intrinsèque. Si je ne comprends pas un message = réponse négative à la question. De cette manière, qui s’appuie un peu sur la deuxième méthode il faut avouer, on peut obtenir une réponse très claire justement parce qu’elle n’est pas claire. D’ailleurs, je ne sais pas si je suis claire non plus pour le coup. Un petit exemple ? Allez, soyons fou !

Si j’ai un problème avec le Jugement, je vais instinctivement avoir une sensation négative en la retournant sur la table. Au lieu de chercher à appliquer la signification de la carte, pourquoi ne pas directement appliquer la sensation négative sans chercher ce que ça veut dire ? Je vois le Jugement, je prends ça comme une réponse négative.

La force de la troisième méthode se situe dans sa brièveté et peut être très efficace lors d’un tirage à réponse fermée (oui ou non.). Est-ce la paresse ? Oui, c’est d’ailleurs pour ça que cette méthode je l’appelle « faites de votre faiblesse une force ». Faites de votre paresse une arme de guerre !

Pour conclure cet article assez cours (enfin, je crois ?) qui sera je pense peut être intéressant pour certains (enfin, je crois ?), je dirais qu’il ne faut pas hésiter à s’adapter à ses tarots autant qu’il ne faut pas hésiter à leur demander de s’adapter à vous. C’est un travail d’équipe, aussi étrange que ça puisse paraître de faire équipe avec ce que beaucoup (même au sein des praticiens) ne jugent être que des bouts de carton sans âme. Attention, je ne jette pas la pierre à ceux qui pensent ça, j’en fais partie d’une certaine manière.

En bref, un article entier pour terminer sur une citation de m’sieur Crowley : Fais ce que tu voudras sera le tout de la loi. 

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